Issue des terres verdoyantes du Pays de Vaud, une région autrefois sous
Suzeraineté de la Maison de Savoie, la famille Meille puise ses origines
profondes dans le terroir helvétique, entre les cantons actuels de Vaud et
de Fribourg. Son histoire est étroitement liée à celle de deux petits villages
—Fiaugères et Besencens — elle nous transporte au cœur d’une généalogie
somme toute assez commune, née d’un entrelacs de patronymes anciens
et de territoires historiques.
Les Meille descendent des familles Jaquier et Reybat de Fiaugères, ainsi
que des familles de la Pierraz et du Melley de Besencens enracinées
à leur tour bien profondément dans la paroisse de Saint-Martin
dans le canton de Fribourg, anciennement désigné par Saint-Martin de Vaud.
En 1480, un mariage fondateur scelle cette lignée : Guillaume, fils de Pierre
Jaquier alias Reybat, épouse Johanette, fille de Jacques de la Pierraz alias du
Melley, détenteur de biens forestiers au nom de l’Abbaye de Haut-Crêt. C’est
de cette union que naîtra, quelques générations plus tard, le patronyme Meille,
par évolution naturelle et abandon progressif des patronymes initiaux
à la fin du XVIe siècle.
Le nom Meille tire ses racines du toponyme Melley désignant un lieu-dit
situé entre Besencens et Porsel signifiant littéralement pommier sauvage.
L’arbre y poussait en abondance, et c’est là que vivait la famille qui finira
par adopter ce nom selon une pratique courante, confirmée
par de nombreuses reconnaissances foncières issues de ces époques
lointaines.
© MEILLE Roland –Avril 2025
Une particularité remarquable distingue la famille Meille de Suisse :
elle descend d’un seul et unique ancêtre patronymique, à savoir Guillaume
Jaquier, devenu Meille au fil du temps suite à son union avec Johannette
du Melley —également orthographié Meley, Meillyz, Maille, à différentes
périodes.
Longtemps vaudoise au sens Savoyard du terme, la famille devient gruérienne
puis fribourgeoise à la suite de l’invasion du Pays de Vaud en janvier 1536
par les bernois alliés aux fribourgeois, qui décident de chasser le conte
Michel de Gruyère alors vassal du duc Charles III de Savoie,
dernier souverain de la région. Ce bouleversement historique redessine les
appartenances territoriales, mais n’efface en rien l’identité forte et enracinée
de la famille Meille.
Et pourtant, cette singularité est devenue sa fragilité. Aujourd’hui, la famille
Meille est en voie de disparition. À peine une quinzaine de foyers subsistent
en Suisse, dont certains sans descendance directe. Ce patrimoine est donc
à préserver, à raconter, à faire vivre, tel est le but de ce site.
Enfin, il convient de noter que d’autres familles portant le nom Meille existent
à Paris, à Venise, à Zanzibar, à Bora Bora ou encore aux Washington, toutefois,
elles n’ont aucun lien de parenté avec la famille présentée ici, souvent issues
de contextes fort différents comme les Vaudois du Piémont. De même,
la famille Meillaz de Sorens (Fribourg) n’est pas apparentée.
MEILLE
UNE FAMILLE BIEN ENRACINÉE DANS L’HISTOIRE DU PAYS ROMAND